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Photo du rédacteurVacances à Moriani

La piève de Rostino

Rostino est une ancienne piève de Corse. Située dans le nord-est de l'île, en Castagniccia, elle relevait de la province de Bastia sur le plan civil et du diocèse d'Accia sur le plan religieux.


La piève est arrosée par des cours d'eau, qui vont se jeter dans le Golo ; On y produit, et en abondance, des céréales d'excellente qualité, des châtaignes et un peu d'huile.


De nombreuses fouilles et découvertes démontrent l’occupation de ce territoire depuis l’âge de Bronze.

La première église de Santa Maria di Riscamone a été édifiée au Ve siècle sur le site d'une ville romaine.

Une autre, dont les ruines sont encore actuellement visibles a été construite sur des ruines d’église du moyen-âge, remaniées entre vie siècle et le IXe siècle, elle avait pris son aspect définitif au XIIe siècle.


Au Xe siècle déjà, le diocèse d'Accia couvrait deux pievi, Rostino et Ampugnani, qui avaient été détachés des diocèses d'Aléria et Mariana.

Santa Maria di Rescamone était l'église principale de la pieve de Rostino.


Au XIIe siècle, à quelques mètres de l'église, fut construit le baptistère octogonal de Saint-Jean-Baptiste.

Au XVIe siècle vers 1520, la pieve de Rostino comptait environ 3 250 habitants.


Au XVIIIe siècle, le Rostino et les pièves d'Ampugnani, de Vallerustie, d'Orezza et d'Alesani se sont alliés contre l'occupant génois Sous prétexte de dédommager la métropole de ses frais d'occupation militaire, les impôts avaient été fortement augmentés. Dans la piève de Rostino, en particulier, où le peuple échappait, par son isolement, à l'emprise génoise, la révolte perdura de nombreuses années.


La communauté de Riscamone était à l'origine, la piévanie (ou "Pieve", ou "église piévane") du Rostino. Elle était implantée sur un ancien bourg romain. Depuis longtemps ruinée, ses vestiges se retrouvent aujourd'hui sur la commune de Morosaglia.



En 2007, le Rostino compte 1 909 habitants

La piève de Rostino est situé au nord-ouest de la Castagniccia, en limite du parc naturel régional de Corse. Elle se compose des communes de :


Bisinchi est une commune de l'en « deçà des monts » (Cismonte en langue corse).

Outre le Golo qui coule au nord de la commune, plusieurs de ses affluents y prennent naissance ou traversent la commune. Le principal est le Casa Murella qui prend source sous le rocher de Compoli (1 085 m).

La commune a souffert de nombreux et importants incendies au siècle dernier ; Son maquis est clairsemé de chênes lièges et d'oliviers, il subsiste toujours des troncs calcinés. Plus haut, à partir du village, on trouve des chênes verts, chênes lièges et chênes blancs, et bien sûr des châtaigniers aux abords des lieux habités.

En 1875, Bisinchi ayant subi un terrible glissement de terrain, du fait de son sol composé de schiste de mauvaise qualité, le lieu-dit San Quilico est dévasté.. L'église est alors abandonnée..

Bisinchi qui a compté 829 habitants en 1861, n'en compte plus que 225 en 2019.


Castello-di-Rostino est une commune de l'en « deçà des monts » dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia.

Son territoire occupe tout le vallon du ruisseau d'Acqua Fredda, un affluent du Golo. Son point le plus haut, Funtana di Tre Occhi à u Tango culmine à 1 200 m d'altitude, et son point le plus bas est au nord de Ponte-Novu.

Castello-di-Rostino tire son nom d'un château médiéval qui avait été bâti sur un piton rocheux dominant la vallée du Golo. Ce château parmi tant d'autres, sera démoli en 1358 lors d'une révolte populaire. Vers 1520, Castello-di-Rostino comptait environ 3 250 habitants. En 2019, la commune n'en comptait plus que 490.


La commune se situe sur la partie occidentale de l'arête schisteuse de la Castagniccia, avec une couverture forestière peu homogène et morcelée en différentes unités. Les châtaigniers sont majoritaires sur les hauteurs et on y trouve des chênes verts, des chênes blancs et des aulnes cordés. Descendant dans la vallée, le tapis végétal est fait d'un maquis bas. On y relève également la présence d'oliviers dont la culture est ancestrale. Sur la rive droite du Golo, quelques parcelles de terres arables servent de pâturages et au pacage des troupeaux de bovins. La création de Valle-di-Rostino se situerait dans le troisième quart du XVI siècle. Les différents hameaux se seraient développés à cette époque, à la suite de l’émigration des habitants du village aujourd'hui disparu de Riscamone.

Les raisons de l’abandon du site de Riscamone sont diverses : Attaques répétées des troupes armées des génois, de Charles Quint ou des allies franco-ottomans, invasion de fourmis rouges, tarissement des sources par les Génois et exactions de bandits. Les habitants vont alors vers l’autre côté de Santa Maria et donne naissance à un nouveau village nommé Valle-di-Rostino en 1790.

Peu à peu, furent bâtis des habitations, l’oratoire Santa Croce (1590), des chapelles et l’église San Michele édifiée entre 1646 et 1740.

Plusieurs habitations furent construites avec des murs épais, caves, greniers, séchoirs distincts et salles voûtées fortifiées, munies de caches, de meurtrières, de fours et de fontaines intérieures. De 533 habitants en 1800, Castello di Rostino n'en compte plus que 128 de nos jours.


Commune de moyenne montagne à l'ouest de l'arête schisteuse du San Petrone, son territoire occupe une partie de la zone dépressionnaire centrale de l'île, dite «cuvette de Ponte-Leccia ».

Ce territoire s'étend sur une longue bande de terre orientée presque latéralement depuis le flanc du col de Prato (985 m - Quercitello) à l'est, jusqu'aux limites de la commune de Moltifao à l'ouest. Entre les deux coule le Golo. Le climat qui y règne est le plus contrasté de l'île, c'est-à-dire très chaud en été et très froid en hiver. Il y est moins humide que sur le versant oriental de la chaîne du San Petrone.

Au fond de la vallée poussent de bas chênes verts et chênes blancs ; la montée vers le village est composée d'un maquis bas, clairsemé de genévriers cade, de chênes verts et de chênes lièges avec des boisements épars de pins maritimes et laricio. Ce n'est qu'en approchant du col de Prato qu'on découvre la châtaigneraie. Ce remarquable village est coiffé d'un mamelon surmonté de l'église romane Santa Reparata. Il fait face au monte San Petrone dont les pentes sont recouvertes de hêtres vers le sommet et de châtaigniers à l'étage inférieur, et qui se trouve à environ 5 km, à vol d'oiseau.

Morosaglia est la patrie de Pascal Paoli né en 1725 au hameau de Stretta. Un musée a été créé dans sa maison natale.


Castineta est une commune de moyenne montagne, sans façade littorale. Elle se situe dans la Corse schisteuse au nord-est de l'île, dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse et se termine au sud de la Castagniccia.

Le territoire de la commune est une longue bande de terre représentée en grande partie par le vallon du ruisseau de Prunitaccio, au nord-ouest du San Petrone.

De climat moins humide que le versant oriental de la chaîne du San Petrone, la commune est néanmoins très verte, comme toute la Castagniccia en général, couverte d'un manteau végétal épais de forêt d'essences diverses, moins homogène et morcelée en différentes unités : chênes verts, chênes blancs, pins maritimes, châtaigniers, frênes, etc. La partie orientale de la commune est une partie de la forêt indivise de San Pietro d'Accia (nord), une remarquable hêtraie.

Les châtaigneraies constituent un élément marquant dans le paysage.

Le village a été construit sur une arête de montagne, séparée au nord de Morosaglia par le vallon du ruisseau de Conca, et au sud, le vallon du ruisseau de Panicale qui le sépare de Gavingano.

Il est partagé en deux parties : Castineta Sottana (U Suttanu) « le Bas », et Castineta (U Supranu) « le Haut ». C'est un village typique du centre de la Corse avec ses toits en lauzes. Le vieux hameau de La Mazza est situé en contrebas, en bordure du ruisseau de Prunitaccio, dans les châtaigniers. Ruiné, il a été presque entièrement restauré et est maintenant habité.


De par le climat méditerranéen et ses caractéristiques géomorphologiques dont elle jouit, la commune est soumise à des risques d’inondation notables, au printemps et à l’automne. Ces inondations sont dues à des crues torrentielles de la Casaluna qui longe les limites territoriales et traverse par deux fois la commune avant de se jeter dans le Golo.

Adossé depuis le Monte Goio (1 650 m) au versant occidental du chaînon principal du massif du Monte San Petrone, le secteur oriental de la commune est couvert par la forêt de San Pietro d'Accia (Nord) composée principalement de châtaigniers jusqu'à 800 m environ, et de hêtres plus haut. Le secteur occidental lui, est en partie couvert par la forêt de Pineto, forêt territoriale composée majoritairement de pins maritimes et de chênes verts.

La commune qui connaissait 332 habitants en 1800 n'en dénombre de nos jours que 57.


Le territoire de Saliceto est spectaculairement allongé, marqué par une arête rocheuse centrale déclinant vers le nord depuis la Punta Mazzoncello (863m), avec de nombreux ravins d'où s'écoulent de nombreux ruisseaux. Le village, construit près de 2 rivières, bénéficie d'un microclimat méditerranéen qui permet la culture de l'olivier et ce, depuis l'époque romaine.

Niché dans une haute vallée, le soleil n'y arrive que tard dans la journée (voire pas du tout au cœur de l'hiver). Mais la vallée s'ouvre au couchant, et l'altitude du village fait que, à certaines périodes de l'année, loin en mer, le soleil reste visible très tard.

La présence humaine est attestée de longue date par des rochers gravés et des fortifications préhistoriques. Des menhirs sont en réemploi comme pieds-droits de l'église de Saliceto.

L'origine du village semble liée au rocher fortifiable, qui, au cœur du village, surplombe la rivière. Beaucoup de vieilles maisons sont fortifiées car le village conserve le souvenir des razzias qui (venant de la plaine orientale) remontaient le fleuve Fiumaltu, et débouchaient au col Bocca di Pratu. De là, part la Strava Maestra (dite l’autoroute des cimes) qui met Or, Saliceto est le premier lieu habité et très visible, situé en contrebas de cette grande voie muletière antique.

De 331 habitants en 1800, Saliceto n'en compte aujourd'hui plus que 45.


A découvrir, piève du Rostino :

Santa Maria di Riscamone était l'église principale de la piève de Rostino. Les vestiges du baptistère paléochrétien mis au jour par les dernières fouilles sont peut-être celui d'un des plus vieux baptistères de la chrétienté.

À quelques mètres de l'église piévane, le baptistère de Saint-Jean-Baptiste de forme octogonale, fut construit au XIIe siècle à Valle-di-Rostino.

L'église comprend une abside préromane du IXe ou du Xe siècle et une façade du XVe bâtie sur des ruines romaines.

Ce site archéologique de Santa Maria di Riscamone est classé Monument historique.

L'église Saint-Thomas de Pastoreccia a été l'église piévane au Moyen Âge, avant le transfert de la paroisse à la fin du xve siècle à l'église San Stefanu d’Aiti.

L'église qui renferme deux œuvres classées, est également classée Monument historique.


Chapelle San Pantaleu (Gavignano) des IXe, XIe et XVIe siècles, classée Monument historique.

Sites préhistoriques de Castellu di Rusumini, E Muzzelle et U Castella.



Nombreux hameaux et maisons traditionnelles à Morosaglia.


Pont de Ponte Novu, village de la commune de Castello-di-Rostino, lieu de la Bataille de Ponte Novu qui mit fin à l'indépendance de la Corse en 1769.


Vestiges du château médiéval d'U Pinzu, à Castello-di-Rostino.




A suivre : La piève de Casacconi

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